La production de l’Opep+ était, en février, inférieure d’un (01) million de barils par jour par rapport à son quota collectif, fixé initialement dans le cadre des accords de limitation de la production.
Le taux de conformité global des pays de l’Opep+ au pacte de production a ainsi progressé à 136% en février, contre un taux d’adhésion de 129% en janvier, ce qui signifie que certains producteurs continuent à avoir du mal à remplir leurs quotas de production respectifs.
Selon des données fournies par l’agence Reuters, le taux de conformité global des pays siégeant à l’Opep+ par rapport aux objectifs de production n’a cessé de croître, passant de 117% en novembre 2021 à 122 en décembre de la même année, pour atteindre 129% en janvier de l’année en cours et 136% en février.
La hausse du taux d’adhésion au pacte de production conclu par les membres de l’Opep et leurs alliés parmi les producteurs non-Opep signifie que l’écart entre le quota total nominal et la production réelle continue d’augmenter.
Les membres africains de l’Opep, principalement les grands producteurs angolais et nigérians, ont du mal à augmenter leur production depuis quelques mois déjà, en raison d’un déficit en investissements.
L’Angola, troisième plus grand producteur africain de pétrole, a vu sa production chuter encore de 35 000 barils par jour en février comparativement à janvier. Le premier producteur en Afrique, le Nigeria, a, lui aussi, enregistré une baisse de 141 000 barils par jour de sa production en février.
L’Algérie et la Libye sont les seuls membres africains de l’Opep à pouvoir augmenter leurs productions respectives ces derniers mois, soit respectivement de 1 000 et 145 000 barils par jour en février.
D’autres producteurs de l’Opep ne pouvaient pas non plus trop augmenter leur production. Les seuls à disposer de suffisamment de capacités de réserve pour augmenter de manière significative la production de l’Opep+ sont les poids lourds de l’Opep, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU).
Les grosses cylindrées de l’organisation sont, néanmoins, tenues de respecter les engagements quant à la production qui consistent à ne rajouter sur le marché que 400 000 barils par jour supplémentaires par mois.
Cette augmentation nominale mensuelle a été décidée lors de la réunion de l’Opep+ datée d’août 2021.
Depuis, l’Opep et ses alliés parmi les producteurs non-Opep sont restés de marbre face aux appels incessants des grands consommateurs de brut, dont les États-Unis, la Chine, l’Inde et l’AIE, en faveur d’une hausse de la production pour aider à maîtriser la flambée des prix du pétrole et à réduire l’écart grandissant entre les quotas du groupe Opep+ et son offre réelle.
Lors de leur dernière réunion en date du 2 mars 2022, l’alliance Opep+ a convenu de s’en tenir à une modeste augmentation de la production de 400 000 barils/jour en avril, rejetant l’idée d’une quelconque pénurie d’approvisionnement.
L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis – les seuls producteurs disposant d’une capacité inutilisée substantielle – ne montrent jusqu’à présent aucune volonté d’exploiter leurs réserves.
Ali TITOUCHE