Économie ALORS QUE LA GUERRE SE POURSUIT EN UKRAINE

Fortes incertitudes sur les marchés pétroliers

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Youcef SALAMI Publié 10 Avril 2022 à 12:00

© D. R.
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Avec la guerre en Ukraine, la persistance d’incertitudes géopolitiques et l’évolution des marchés pétroliers demeurent aussi préoccupantes. Les pays consommateurs se tournent vers les réserves pour tenter de surmonter les difficultés liées à l’envolée des cours de l’or noir.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a d’ailleurs enjoint 19 pays à puiser massivement dans leurs stocks pour alimenter le marché afin de faire baisser les prix et remplacer le brut russe. Cela fait en effet quelques jours avant de se dissiper.

Les cours sont repartis à la hausse, vendredi, sur les différents marchés, avec une accélération en fin de séance. En Europe, le prix du baril de brent est monté de 2,2% pour finir à 102,8 dollars, tandis qu’aux états-Unis, le West Texas Intermediate (WTI) a clôturé à 98,3 dollars après une hausse de 2.3%.

Le répit aura donc été de courte durée, même si la variation sur la semaine reste tout de même significative avec une baisse de plus de 5% du brent comme du WTI.
Comme le rapporte l’AFP, des effets de spéculations expliquent ce rebond juste avant le week-end.

Le consultant Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates, cité par journal La Tribune, souligne “un retournement d’opérateurs qui pariaient à la baisse sur les cours avant d’effectuer des achats de couverture face à la montée de la violence en Ukraine et le risque d’un nouvel événement qui pourrait faire brusquement remonter les prix à la reprise de la cotation, dimanche soir”.

Le risque d’une reprise de l’offensive russe dans l’est de l’Ukraine est ainsi évoqué. Il existe, en outre, d’autres facteurs qui expliquent cette augmentation des cours du brut. La volonté au sein de l’Union européenne de réduire les importations de pétrole, charbon, combustibles nucléaires et gaz en provenance de Russie en fait partie.

Mais encore faut-il que les Européens soient tous d’accord sur cette question. Si le Parlement européen a réclamé la mise en place d’un embargo “total et immédiat” sur toutes ces matières jeudi dernier, 7 avril, les 27 états membres n‘ont réussi à s’accorder que sur le charbon, avec un arrêt prévu début août.

Malgré ces divergences entre états, “le marché anticipe toujours que l’Union européenne réduise ses importations (de pétrole) d’une manière ou d’une autre”, déclare également Andy Lipow. Il estime que même si les 27 n’arrivent pas à prendre une décision commune, certains d’entre eux pourraient suspendre leurs importations unilatéralement.

Dès lors, le marché cherche des alternatives au pétrole russe. Une flambée des cours s’était déjà produite après l’embargo américain sur les exportations de pétrole russe. D’où les initiatives de l’AIE pour juguler l’inflation. En résumé, l’Agence parie sur une utilisation plus rationnelle des réserves de pétrole, en attendant que l’orage passe.

Le problème est que les réserves de pétrole sont limitées en quantité, ne permettant pas de pallier de manière satisfaisante les problèmes de l’offre. Du coup, la forte volatilité des cours du pétrole se poursuit. Beaucoup d’observateurs affirment que cela est inéluctable.

Youcef SALAMI

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