L’association Ahlem pour les échanges culturels et artistiques de Chlef est considérée comme l’une des plus importantes que compte la wilaya dans le domaine de la culture en raison de la richesse de ses activités et de son omniprésence sur le terrain.
Elle rassemble un nombre considérable de jeunes des deux sexes qui travaillent toujours d’arrache-pied et sans relâche afin d’atteindre nombre objectifs qu’ils se fixent à chaque fois qu’ils établissent un nouveau programme d’activité.
Pour Kheïra Aadjadj, la présidente de cette association, l’activité culturelle en général est un champ très vaste et très délicat dans lequel il faut s’investir amplement, sereinement, avec sérieux, détermination et abnégation.
“Lorsque nous nous sommes engagés, ensemble, à créer cette association et à aborder ainsi le monde culturel avec tout ce qu’il compte comme richesses, diversités et aussi complexités à de différents niveaux, nous savions déjà que le chemin allait être délicat et dans la plupart des cas ses étapes difficiles à franchir. Néanmoins, grâce à la volonté, au savoir-faire et au courage de chacun de nous, nous avions pu démontrer à tout le monde combien nous sommes à la hauteur de relever à chaque fois le défi en réalisant diverses activités inscrites dans notre programme d’action que nous renouvelons annuellement”, dira la présidente de l’association, accompagnée de plusieurs de ses membres, dont le principal coordinateur, Bénali Berberi.
Toujours d’après notre interlocutrice, le programme d’action tracé et mis en pratique sur le terrain rassemble toutes les activités culturelles.
De la chanson moderne et bédouine, en passant par le théâtre, la poésie et les arts plastiques, jusqu’à la peinture moderne, tout cela demeure, entre autres, parmi les activités auxquelles s’adonnent énormément de jeunes talents et adultes rompus à l’expérience aussi.
Ensemble, présidente et membres de cette association expliquent également qu’hormis les populations urbaines qui sont régulièrement favorisées notamment en matière de spectacles et de soirées artistiques, musicales et théâtrales qu’ils organisent, l’objectif cette fois-ci est de s’orienter vers le public rural, vers les localités des zones d’ombre que compte la wilaya.
“Au départ, nous croyions que notre mission allait être difficile à réaliser étant donné la nature du public et les caractéristiques des régions ciblées. Mais finalement et dès nos premières sorties sur le terrain, notamment à Béni Rached, à Moussadek et à Breïra, et grâce aux programmes culturels riches et variés que nous avions organisés dans de nombreux douars de plusieurs zones d’ombre, la surprise était à chaque fois de taille. Nous avions trouvé un public certes rural, mais combien assoiffé de culture avec toutes ses diversités. C’est au niveau des maisons de jeunes et dans des écoles primaires que nous avions élu domicile pour présenter aux jeunes et aux adultes, dont des familles entières qui accompagnaient leurs enfants, des soirées musicales, théâtrales et poétiques entre autres et qui suscitaient admiration, applaudissements et même danses et youyous. C’est pourquoi d’ailleurs nous nous sommes décidés à cibler beaucoup plus au moyen de notre plan d’action culturel les populations de toutes les zones d’ombre que compte notre wilaya”, concluent nos interlocuteurs, après avoir fait savoir que les zones d’ombre de la commune de Béni Bouteb, au sud-est du chef-lieu de wilaya, également situées à vol d’oiseau des monts de l’Ouarsenis, feront partie de la prochaine étape de leur périple rural.
AHMED CHENAOUI