Les jeunes d’Afrique s’organisent, pour leur futur et le futur de leurs concitoyens au regard des changements sans précédent que vit le continent noir sur le plan social, culturel, économique, écologique et politique.
Face à ces défis, il est maintenant urgent de réagir. À cet effet, l’Association des étudiants africains (African Students Association) organisera, les 26 et 27 mars prochain, la deuxième édition de ce rendez-vous qui réunira plus de 90 participants de vingt-cinq nationalités représentant une cinquantaine d’institutions africaines, entre universités, associations et organisations.
Sous le titre “Quelle voie pour l’Afrique ?”, la conférence “vise à engager un dialogue et des débats critiques afin de comprendre les défis communs auxquels fait face l'Afrique”.
Les discussions tenteront de répondre à des questions essentielles : “Qui sommes-nous en tant qu'Africains ?” “Où en sommes-nous en tant que continent ?” à travers trois axes prédéfinis que sont la culture et l’identité, les transformations socioéconomiques et les politiques de gouvernance.
La première thématique abordera la question identitaire et la place de l’Afrique et des Africains dans le monde. À une époque où l’existence d’une “identité africaine” reste remise en cause, comment et par quels moyens l’Africain se définit-il ? Quel impact le colonialisme et le post-colonialisme continuent d’avoir sur lui ?
À partir d’une approche phénoménologique, les discussions tenteront de proposer des pistes de réflexions sur l'auto-émancipation du continent, son “indépendance” socioculturelle, politique et économique.
La tâche s’avère colossale, même s’il y a une matière grise qui œuvre pour son émancipation, une volonté de rompre avec son passé colonial, “les États-nations africains persistent dans le présent comme des lieux contemporains de formation identitaire, de placement géopolitique individuel et de développement socio-économique où une logique ‘fédératrice’ coexiste avec la violence”.
Au volet socioéconomique, les organisateurs soulignent qu’“aucun consensus définitif n'a encore été trouvé sur ce que devraient être les stratégies de développement au niveau du continent noir”, de surcroît “dans des contextes géopolitiques qui voient le déploiement du nationalisme de droite, le mondialisme néolibéral, l'austérité et les guerres sans fin”.
R. C.