Culture Festival du monde arabe

Abbas Righi chante le malouf à Montréal

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Yahia ARKAT Publié 27 Octobre 2021 à 18:48

© D. R.
© D. R.

Le chanteur de malouf Abbas Righi sera de retour à Montréal à l’occasion de la 22e édition du Festival du monde arabe (FMA) qui s’ouvre vendredi et ce, jusqu’au 13 novembre.

Le compositeur et  interprète  au  timbre  puissant  renoue avec son public montréalais après son passage réussi deux ans plus tôt dans le cadre du même festival. Musicien au parcours flamboyant, Abbas Righi perpétue la tradition musicale du malouf, cet héritage millénaire de l’Andalousie, autrefois lieu d’effervescence artistique.

Ayant fait ses classes à l’école de musique malouf de Constantine, l’artiste Righi maîtrise à la perfection son art, lui qui a baigné dès le jeune âge dans un univers musical andalou. Les thématiques abordées par le prodige constantinois célèbrent la beauté de la nature, la grâce céleste de la femme adulée et les déchirures insupportables de la séparation.

Abbas Righi aura ainsi l’occasion de revisiter les répertoires haouzi et du madih avec ses incantations raffinées. “Un rare moment pour s’imprégner de la quintessence des mélodies éternelles de Constantine”, anticipent les organisateurs, qui ont programmé le spectacle pour le 12 novembre à la salle Le Gesù.

La cantatrice d’origine algérienne Faïrouz Oudjida se produira également dans le cadre de cet événement artistique qui court les rues de Montréal. La soprano algéro-canadienne, qui a édité son premier opus récemment, s’est imposée sur la scène montréalaise comme une voix lyrique sûre, réhabilitant la musique classique dans cette immense contrée qui étend ses tentacules jusqu’au pôle Nord.

Ancienne soliste de l’Orchestre symphonique national à Alger, Faïrouz Oudjida, qu’on surnomme La Diva du désert, titre de son premier album, invite son public “au voyage pour plonger, tout en virtuosité, dans les plus grands classiques de  la musique orientale, des  chants berbères, maghrébins et andalous”, indique le comité d’organisation du FMA.

“Habituée des théâtres italiens où elle a développé sa voix d’une clarté troublante, Faïrouz Oudjida incarne avec une justesse désarmante la jonction entre l’Est et l’Ouest, et fait se côtoyer avec grâce la tessiture des chanteuses d’opéra avec les sonorités passionnées de la musique arabe”, selon la présentation du spectacle, qui sera dirigé par le pianiste Dominic Boulianne.

Mme Oudjida compte ainsi rendre hommage à ses racines algériennes, elle qui a traîné dans son enfance sa voix dans l’immensité désertique du Sahara. Le spectacle est prévu dimanche soir à Place-des-Arts de Montréal.

Pour changer de registre musical, “Sur un air de raï” est un autre concept artistique auquel participe le chanteur cheb Fayçal, un habitué de la scène montréalaise. Il se produira dans un concert prévu le 6 novembre. 
 

De Montréal : Yahia ARKAT

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