Le 12 novembre dernier s’achevait à Glasgow (Écosse) la 26e conférence sur le climat, co-organisée par l’Italie et le Royaume-Uni. Elle réunissait les représentants des 195 pays ayant ratifié la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (l’Algérie était représentée par la ministre de l'Environnement, Samia Moualfi, photo en dessous).
Parallèlement à cette conférence, le monde a connu le lancement du ‘’CLEAN HEAT FORUM’’, un effort de collaboration mondial pour accélérer l'adoption de solutions de chauffage propre pour les bâtiments, soulignant donc l’importance de ce secteur dans le réchauffement climatique.
Le secteur du bâtiment en chiffres
Le rapport réalisé en 2018 par la GABC* avec l’aide de l’UNEP** et de l’IEA***: Le rapport sur la situation mondial en 2018 - Vers un secteur des bâtiments et de la construction à émissions nulles, efficace et résilient : indique que, par son statut d’énorme moteur de l’économie mondiale, il représente à lui seul 36% des émissions totales de CO2 liées à l’énergie et 35% de la consommation d’énergie finale. Par conséquent, le secteur du bâtiment émet nombre de gaz à effet de serre participant au déclin climatique de la Terre.
Optimisation énergétique
La consommation d'énergie et les émissions de CO2 des bâtiments sont principalement liées à la demande humaine à savoir chauffage en hiver, la climatisation en été, la production d'eau chaude et l’éclairage. Pour les réduire, il faut à la fois construire des bâtiments basse consommation et rénover les stocks existants, dont les deux tiers ne rentrent pas dans les normes énergétiques actuelle. Il n'y a donc pas d'exigences environnementales, les rénovations toucheront au système isolant, aux équipements électroménagers, l’installation et utilisation d'énergies renouvelables.
Situation en Algérie
A l’issue de la réunion du conseil des ministres qui s’est tenue le 22 novembre dernier, c’est dans cette optique que le président de la République Abdelmadjid Tebboune a ordonné d’interdire ‘’l'utilisation du bois dans les projets de réalisation de logements, et le remplacer par du PVC, afin de préserver la richesse forestière’’ . Le Chef de l'Etat a également exiger d'‘’Orienter progressivement le secteur du bâtiment et des travaux publics vers l'adoption de normes environnementales peu énergivores permettant d'éviter l'utilisation de matériaux nuisibles à l'environnement’’. Les objectifs de l’Algérie sur le secteur énergétique ont donc été mis en place, et par conséquent la volonté de cette dernière à respecter ses engagements internationaux sur le plan environnementale.
Rester optimiste et optimiser les résultats
De multiples gains d’efficacité énergétique sont à noter dans des domaines tels que le chauffage, l’éclairage et la cuisine, un résultat qu’on peut expliquer par l’usage de technologies assurant une économie d’énergie, allant d’une simple amélioration de fenêtres et de l’isolation à l’utilisation de pompes à chaleur, de matériaux plus efficaces puis jusqu’à la conception de bâtiments nouveaux respectant les normes énergétiques effective.
Il est donc question de continuer les efforts mis en place et de les optimiser, c’est en tout cas l’objectif de l’Algérie et de tous les protagonistes de cet effort mondial.
Zaki AKLI
(Partenariat "LIBERTÉ-Digital"/"LEAD")
*GABC : Alliance Mondiale des Bâtiments et de la Construction
**UNEP : Programme des Nations unies pour l'environnement
***IEA : Agence internationale de l'énergie