L’opération de relogement de 1 111 familles de “Batimate Taliane” d’Essedikia, qui ont bénéficié de logements publics locatifs au niveau du nouvel ensemble immobilier 1201 LPL à Bir El-Djir, a débuté hier. Un espace réunissant toutes les commodités, que l’Office de promotion et de gestion immobilière d’Oran a tenu à mettre en conformité avec les normes de qualité de réalisation pour assurer un cadre de vie décent à ces familles, en attente depuis plus de trente ans. Les modalités permettant aux bénéficiaires de ce relogement de s’acquitter des redevances de leurs logements ont été lancées en coordination avec la Banque nationale d’Algérie. Les familles se sont montrées reconnaissantes, particulièrement celles ayant souffert de l’amiante qui aurait causé une centaine de morts.
“Batimate Taliane”, cette cité d’habitation en préfabriqué, édifiée au début des années 1980 au quartier d’Es-Sedikia pour le relogement provisoire de familles en détresse, n’en finissait plus de faire parler d’elle malgré les promesses des uns, les menaces des autres et en fin de compte un provisoire qui durait. Plusieurs mouvements de protestation, rappelons-le, avaient été organisés par des habitants excédés par cette attente. Des manifestations qui induisaient, parfois, le blocage d’une route très fréquentée, notamment aux heures de pointe. En octobre dernier, le premier responsable de l’exécutif de wilaya avait insisté sur le suivi du projet et les mesures à prendre pour le réceptionner dans les plus brefs délais.
En août dernier, et face aux nombreuses actions de protestation des habitants de “Batimate Taliane”, l’OPGI avait tenu à les rassurer en affirmant que leurs logements seront réceptionnés et distribués avant la fin de l’année en cours. Par ailleurs, Sayoud Saïd avait instruit les responsables du secteur de l’habitat à régler le problème des équipements publics dans ce groupement d’habitats, dont deux écoles primaires, un CEM et un lycée. Le souci actuel, pour les Oranais et les responsables locaux, est d’interdire tout squat des appartements laissés vides, en attendant la réalisation d’un parc urbain moderne sur l’assiette foncière récupérée. Une placette dédiée aux musiciens et artistes désireux d’animer des concerts devrait être proposée dans le cadre du plan d’embellissement de la ville en vue des Jeux méditerranéens.
S. O.