L’Actualité Salon Africain des Affaires à Oran

Un rendez-vous raté

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Arezki M. Publié 12 Mars 2022 à 11:08

Le Salon africain des affaires, organisé à Oran du 9 au 11 mars, n’a pas tenu ses promesses. Les ambassadeurs accrédités en Algérie et les hommes d’affaires venus d’une vingtaine de pays, essentiellement subsahariens, n’en garderont pas un bon souvenir. 

Pourtant, les organisateurs ont tout fait pour réussir ce salon aux objectifs ambitieux, qui promettait de concilier les intérêts économiques de l’Algérie avec ses voisins africains et concrétiser le “rêve” de l’“intégration africaine”. Selon des sources bien informées, ce salon a été “sacrifié” sur l’autel d’une “guéguerre” entre des parties aux “intérêts opposés”. Très embarrassés, les organisateurs, qui ont évité de s'étendre sur les raisons de cet échec, ont admis avoir été pris au dépourvu par les annulations en cascade : des hauts responsables, qui ont pourtant parrainé cet événement, n’ont pas fait le déplacement, et des conférenciers programmés aux panels se sont finalement décommandés. 

Un boycott massif des officiels et des responsables des institutions publiques qui avaient pourtant donné leur accord pour prendre part au rendez-vous africain regroupant 17 délégations diplomatiques et commerciales africaines et une quarantaine d’opérateurs nationaux exerçant dans les secteurs des transports, de l’industrie et du commerce. Les panels programmés les deux premiers jours ont été carrément annulés à la dernière minute au grand dam des organisateurs qui s’agitaient dans tous les sens au palais des congrès de l’hôtel Méridien dans l’espoir de sauver la face. 

Dans un point de presse tenu en marge de cet événement, Saïda Neghza, la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) et de Business-Africa, initiatrice du salon, a regretté la “bureaucratie” qui entrave l’économie algérienne. “Je vous avoue que nous sommes confrontés à certains problèmes, en particulier d’ordre bureaucratique. Nous souhaitons voir des hommes d’affaires algériens investir en Afrique, mais nous espérons surtout une Algérie sans bureaucratie”, a-t-elle affirmé. Saïda Neghza, qui ne s’est pas attardée sur les problèmes organisationnels dans ce salon, a préféré annoncer que des voyages d’affaires seront organisés juste après le Ramadhan dans des pays subsahariens au profit de 350 investisseurs algériens. 

Ces délégations économiques et commerciales devront scruter les opportunités d’investissement dans les pays africains qui enregistrent une vigoureuse croissance économique à l’exemple du Kenya, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Cameroun. Il est à rappeler que la présidente de la CGEA et de l’organisation Business-Africa (qui regroupe 54 pays du continent africain) a participé, les 3 et 4 mars en cours, à la conférence annuelle des employeurs organisée par la Fédération des employeurs du Kenya (FKE), en collaboration avec la Confédération des employeurs de Business-Africa, à Mombasa (Kenya).

Dans son intervention, elle a appelé “à la mise en place d’une plateforme africaine qui diffusera l’information économique qui concerne les pays du continent”, tout en insistant sur la nécessité pour les opérateurs économiques du secteur privé africain de “multiplier les échanges relatifs, notamment, à l’information économique, à la formation, aux visites sur le terrain et aux échanges d’expertise et de savoir-faire”.

 


Arezki M.

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