Un jeune Algérien de 20 ans résidant à Montréal, au Québec, a succombé à ses blessures, après avoir été atteint par des projectiles d’arme à feu dans une fusillade jeudi dans la nuit.
Transporté en urgence en centre hospitalier, les médecins n’ont rien pu faire pour le sauver. La police de Montréal, alertée juste après les coups de feu, a localisé la victime à bord d’un véhicule dans l’arrondissement d’Anjou, où beaucoup d’Algériens résident.
L’identité de la victime n’a été dévoilée que deux jours plus tard, mais l’on sait que Hani Ouahdi était un amateur de musique rap pour avoir animé des soirées musicales. Ses funérailles ont été organisées hier au cimetière musulman de Laval, au nord de Montréal.
Un adolescent de 17 ans a été également trouvé pas loin de la scène du crime avec de légères blessuress. Son identité n’a pas été dévoilée par la police qui dit que la victime, connue des services policiers, collabore dans l’enquête de ce meurtre, qui est le 32e homicide à survenir sur le territoire de la métropole québécoise depuis le début de l’année.
On ignore pour l’heure s’il y a un lien direct entre les deux événements, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n’ayant pas encore bouclé son enquête.
Ce n’est pas la première fois que des Algériens sont victimes des gangs de rue à Montréal, où la violence par arme à feu a pris des proportions alarmantes, au point de pousser le gouvernement provincial à agir sur le terrain. En février dernier, la jeune Meriem Boundaoui a été tuée par balle dans le quartier de Saint-Léonard, limitrophe du secteur d’Anjou.
L’adolescente de 15 ans, une fille sans histoire, partie de Béjaïa pour des études à Montréal où ses sœurs sont déjà établies, a été prise dans l’engrenage de la violence, malgré elle.
Son assassinat a provoqué une onde de choc dans la diaspora. Même les autorités locales ont dû intervenir pour dénoncer un meurtre que rien ne justifiait. Les observateurs s’interrogent sur cette flambée de violence dans une ville théoriquement paisible. Mais surtout, pourquoi des Algériens, souvent jeunes, sont-ils victimes de ces tueries ?
De Montréal : YAHIA ARKAT