■ Le remaniement ministériel partiel opéré avant-hier par le président de la République, conformément aux dispositions des articles 91, alinéa 7 et 104 de la Constitution, et après consultation du Premier ministre, a touché le ministère de la Culture et des Arts avec le départ de Wafaa Chaâlal et la venue d’un nouveau visage en la personne de Soraya Mouloudji.
Connue dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche pour avoir été professeure à l’université d’Oran, puis pour avoir occupé plusieurs fonctions au Centre national de la recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d’Oran, Soraya Mouloudji passe ainsi à la politique, de surcroît à la tête d’un département sensible qui peine à sortir du marasme induit par la crise sanitaire et les retombées de la pandémie et des mesures restrictives sur les artistes et les professionnels du secteur.
Traductologue, titulaire d’un doctorat en anthropologie et traduction, présidente de l’Observatoire national des études et des recherches sociales (Oners), responsable de la section des relations extérieures du Crasc avant d’en devenir directrice par intérim en septembre 2021, la nouvelle ministre est aussi l’autrice d’une thèse soutenue en 2017 sur la traduction et l’anthropologie.
Elle a également publié plusieurs articles scientifiques dans des revues en langues arabe, française et anglaise, dont l’étude intitulée Les travaux socio-anthropologiques de Pierre Bourdieu sur l’Algérie et leurs traductions en langue arabe, parue dans la revue anthropologique Madarat, ou encore Anthropologie, ethnologie ou savoir colonial paru dans un numéro du Crasc sous la direction de Hassan Remaoun.
À noter que Soraya Mouloudji est la sixième ministre à occuper ce poste en trois ans, depuis Azzedine Mihoubi et Meriem Merdaci en 2019, l’intérim assuré par Hassen Rabehi sous le gouvernement Bedoui, puis Malika Bendouda et Wafa Chaâlal depuis 2020.
Yasmine AZZOUZ