■ Il aura vécu pour deux idéaux ayant imprimé sa vie : l’art et le savoir. Le savoir qu’il répandait auprès de ses élèves du lycée d’Azazga et les sonorités musicales qui accompagnaient des textes d’anthologie de son cru.
Mohand Ouali Kezzar a tiré sa révérence mardi à l’âge de 63 ans, à l’hôpital d’Azazga. Natif du village Merghena, en Haute-Kabylie, Mohand Ouali Kezzar a vécu loin des feux de la rampe, en dépit d’un parcours artistique flamboyant. Il a débuté dans le mythique groupe Imazighen Imula drivé par Ferhat Mehenni. À l’époque, Kezzar était étudiant à l’université de Bab Ezzouar.
Très vite, le jeune musicien ne tardera pas à voler de ses propres ailes en entamant une carrière en solo. De cette carrière artistique atypique, menée parallèlement à son emploi d’enseignant, naîtra une discographie qui a fait hisser la chanson kabyle moderne au sommet avec une dizaine d’albums.
De Tibratin, un hymne à l’amour décliné en échanges épistolaires entre l’auteur et sa bien-aimée, à Djerdjer et Ma mmutegh awen d-djeg (Le testament) en passant par Wid hemlegh, la discographie de Mohand Ouali Kezzar est un panorama intégrant un spectre de thématiques portées par une voix radiophonique.
YAHIA ARKAT