■ Pas moins de 2 000 travailleurs de l’entreprise publique Hydro-aménagement, affiliés à l'UGTA, sise à la zone industrielle de Rouiba et spécialisée dans les aménagements hydrauliques, ont entamé depuis dimanche dernier un mouvement de grève ponctué chaque matin par des rassemblements tenus devant le portail principal de l’unité siège située également à Rouiba.
Les travailleurs réclament le paiement des arriérés de salaires. Selon M. Derouel, secrétaire général de l’union locale UGTA de Rouiba, joint par téléphone, les travailleurs de cette entreprise sont sans salaire depuis cinq mois.
“Nous venons juste de terminer une réunion avec les représentants syndicaux de l’unité siège, qui a été sanctionnée par un procès-verbal qui sera transmis à qui de droit”, nous a déclaré ce responsable.
Rencontrés sur place, plusieurs travailleurs très remontés, ont unanimement crié leur désarroi. “Nous avons tous des familles à nourrir. Vous vous imaginez cinq mois sans être payés. Nous sommes au bord de la dépression”, pestent-ils.
“Cette situation de flou et d’instabilité perdure depuis 2018. Nous sommes livrés à nous-mêmes”, ont-ils dénoncé. Et de déplorer que “le syndicat d’entreprise et l’employeur sont aux abonnés absents”.
Ces mêmes travailleurs qui ont pointé du doigt la gestion de l’entreprise, ont affirmé sous le sceau de l’anonymat, que leur entreprise est en proie à une instabilité criante depuis quelques années.
Preuve en est, les changements multiples qui se sont opérés à sa tête ont généré des situations inextricables et conduit à de nombreux conflits sociaux, disent-ils.
Par ailleurs, nous n’avons pas pu avoir la version des faits du premier responsable de cette entreprise, ni celle du responsable de la section syndicale sur place, qui était quant à lui en réunion, nous a-t-on indiqué.
Rappelons enfin, que cette entreprise nationale des aménagements hydrauliques (EPE/SPA), compte trois unités, implantées au niveau des zones industrielles de Rouiba et de Réghaïa.
Aziz BOUCEBHA