L’Actualité Complexe sidérurgique D’El-Hadjar

Le haut-fourneau à l’arrêt par manque de coke pour la énième fois

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A. ALLIA Publié 28 Février 2022 à 10:50

L’annonce de l’arrivée, hier, au port d’Annaba, d’un navire, avec à son bord une cargaison de 22 000 tonnes de coke destiné au haut-fourneau du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, a mis fin à l’angoisse qui tenaillait les travailleurs du site, contraints à un arrêt technique. Cette pénurie d’une matière première stratégique a, en effet, causé bien des tracas à la direction de Sider, l’obligeant à programmer des travaux d’entretien préventif, lundi dernier, alors que le process de fabrication se déroulait “merveilleusement bien” au niveau de tous les ateliers, se plaignent des métallurgistes.

Ces derniers relèvent avec dépit que ce problème d’approvisionnement récurrent est devenu une hantise pour tous les travailleurs puisqu’il vient stopper à chaque fois l’élan prometteur qu’a amorcé l’usine, contrariant jusqu’à la concrétisation des ambitieux objectifs de production que s’est fixés Sider. “Nous avons, certes, vécu différentes pannes au niveau de certaines installations ces derniers mois, mais elles étaient toutes insignifiantes par rapport à celle qui touche malencontreusement le cœur du métier, le haut fourneau, sans lequel, rien ne peut plus aller”, confie ce contremaître de la partie chaude du complexe. 

Notre interlocuteur, apparemment au fait des difficultés financières dont pâtit l’entreprise depuis des années, dit souhaiter que les pouvoirs publics “interviennent vigoureusement” pour régler cette contrainte et toutes les autres qui empêchent la relance effective du complexe. Et de rappeler que malgré la pénible situation financière qu’il a traversée en pleine crise sanitaire, le complexe a pu se tirer d’affaire en 2021 en produisant 531 000 tonnes de fonte liquide, une production record par rapport aux exercices précédents. 

Il a noté qu’avec ce regain de productivité, El-Hadjar s’est même “payé le luxe d’exporter pour l’équivalent de 71 millions de dollars de produits sidérurgiques vers l’Espagne, l’Italie, la Turquie, l’Égypte, la Syrie et la Tunisie, démontrant sa capacité à jouer dans la cour des grands”. Renchérissant, un cadre administratif affirme, quant à lui, que ces chiffres peuvent être considérablement augmentés si les promesses faites à la direction du complexe par le ministère de tutelle sont suivies d’effet.

“Le ministre de l’Industrie s’est engagé, en septembre 2021, à encourager toutes les initiatives qui donneraient une forte impulsion au rythme de production en vue de la phase post-pandémique qui connaîtra une forte demande de produits industriels après la reprise de l’économie mondiale, mais il n’a pas donné la moindre indication sur le sort réservé au plan de développement actualisé, qui est bloqué au niveau du Conseil des participations de l’État (CPE)”, proteste notre interlocuteur. Et d’assurer que c’est là l’un des blocages auxquels fait face l’entreprise publique, ce qui met en cause directement ou indirectement l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), saisie depuis au moins 4 longues années, regrette-t-il.   

 


A. Allia    

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