Le concours de promotion aux grades d’enseignant formateur et de professeur principal, organisé hier, a été boycotté à 95% par les enseignants du moyen à Bordj Bou-Arréridj. Ces enseignants réclament le droit à un avancement de grade et à la promotion systématique de tous ceux ayant rempli les conditions exigées en matière d’années d’exercice. Le personnel enseignant a exprimé sa consternation et sa colère au vu du nombre minime des postes ouverts et des conditions d’accès à la promotion. Le nombre des postes ouverts cette année pour la promotion au grade d’enseignant formateur est de 57, répartis comme suit : 15 au secondaire, 18 dans le moyen et 24 en primaire, alors que pour le grade d’enseignant principal, la wilaya a eu droit à 18 postes, dont 10 pour le cycle secondaire, 5 pour le moyen et 3 pour primaire.
Pour ces candidats, ce nombre ne couvre même pas 1% des enseignants ayant rempli les conditions pour la promotion à un grade supérieur. “Nous avons constamment exigé une promotion systématique en attendant la promulgation d’un nouveau statut particulier”, disent quelques représentants des boycotteurs. “Arrêtez d'humilier et de marginaliser les enseignants !”, ont tonné les enseignants protestataires qui proposent la promotion au grade d'enseignant principal pour tous les personnels enseignants ayant plus de cinq ans d'ancienneté et l'accès au grade d'enseignant formateur pour les enseignants ayant plus de 10 ans d’ancienneté.
Notons que ces revendications du personnel enseignant sont soutenues par plusieurs syndicats du secteur qui réclament la prise en considération du parcours professionnel et des diplômes académiques pour la promotion systématique des enseignants aux grades supérieurs et d’annuler ces examens qui sont une perte de temps et d’argent.
Chabane BOUARISSA