L’activiste et lanceur d’alerte, Zaki Hannache, est maintenu en prison. La chambre d’accusation de la cour d’Alger a, en effet, confirmé, hier, la décision de son placement sous mandat de dépôt prononcé, rappelle-t-on, le 24 février dernier, par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger. À l’issue de cette décision de la chambre d’accusation, la défense a exprimé son “incompréhension” quant au maintien de l’activiste derrière les barreaux, à la prison d’El-Harrach, alors qu’“il ne constitue aucun danger”. “Zaki Hannache est un citoyen, ce n’est ni un repris de justice ni un criminel pour être placé sous mandat de dépôt”, dit ainsi l’avocate et ancienne magistrate, Zoubida Assoul. “Il présente toutes les garanties pour être libéré, quand bien même il serait poursuivi et que son dossier est en instruction”, ajoute l’avocate qui rappelle que la Constitution garantit la “présomption d’innocence, d’autant plus que c’est tout le monde qui sait que Zaki Hannache est un citoyen qui ne fait qu’exercer sa liberté d’expression.
Il n’est ni un opposant ni un affilié à un parti politique. Il fait simplement un travail de veille et de collecte d’informations sur les détenus d’opinion”. Arrêté à Alger, le 18 février, à son domicile, Zaki Hannache a ensuite été mis sous mandat de dépôt le 24 février. Il est poursuivi pour six chefs d’inculpation dont l’un en criminelle, à savoir l’“apologie d’actes terroristes”. Quant aux autres, il s’agit de “réception de sommes d’argent”, d’“atteinte à l’intégrité et à l’unité nationale”, de “publication et promotion de fausses nouvelles” et de “diffusion et distribution de publications portant atteinte à l’intérêt national”.
Son arrestation a soulevé une vague d’indignation à travers le pays. Le 10 mars, Zaki Hannache est entré en grève de la faim à la prison d’El-Harrach, à Alger, pour protester contre sa “détention arbitraire”. Zaki Hannache s’est fait connaître par son travail de veille et de suivi des arrestations et de la situation des détenus du Hirak.
Karim B.