L’Actualité ELLES ONT EXPRIMÉ LEUR INQUIÉTUDE DEVANT LA DÉGRADATION DE LA SITUATION DES LIBERTÉS EN ALGÉRIE

Des organisations des droits de l’Homme réclament la libération des détenus

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Arab CHIH Publié 23 Février 2022 à 21:37

© D. R.
© D. R.

Devant  la  multiplication  des arrestations dans les rangs des militants politiques et associatifs, plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme et syndicales nationales et internationales –  Laddh, Snapap, Collectif des familles des disparus, Réseau panafricain des défenseurs des droits humains, Organisation mondiale contre la torture, Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), etc. – sont montées au créneau pour exprimer leur inquiétude, tout en réclamant la libération de tous les détenus. 

“Les organisations de défense des droits de l'Homme soussignées expriment leur profonde préoccupation face à l'utilisation croissante de méthodes répressives par les autorités algériennes afin de faire taire toute opposition pacifique et d'étouffer la société civile, à l'occasion de l'anniversaire du lancement du mouvement de protestation, le Hirak”, lit-on dans une déclaration commune rendue publique mardi 22 février où l’on a cité l’arrestation, les 18 et 19 février, des activistes Zaki Hanache et Faleh Hammoudi.

Aussi, les organisations signataires de la déclaration ont lancé un appel au gouvernement afin de “cesser immédiatement toutes les pratiques de criminalisation systématique du militantisme pacifique, de la presse indépendante, des syndicats autonomes et de l'opposition” mais aussi à “la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement”.  

Selon ces organisations, le nombre de militants arrêtés a atteint, au 9 février, le chiffre de 340 dont 7 femmes, y voyant “la preuve tangible de l'augmentation et de l'escalade des pratiques répressives contre les militants pacifiques”.

Le plus “alarmant” aux yeux de ces organisations est “la multiplication des poursuites arbitraires sous des accusations de terrorisme, passibles de peines sévères, ainsi que des poursuites judiciaires sans précédent contre des organisations civiles et politiques”. 

Pour les signataires de la déclaration, les autorités algériennes ont utilisé la législation antiterroriste pour “réprimer l’opposition pacifique”, mais aussi “assurer leur mainmise quasi totale sur la vie publique par des arrestations massives et le recours illégal à la force contre des manifestants, des défenseurs des droits humains et des journalistes”.

“Actuellement, au moins 59 personnes sont poursuivies arbitrairement en vertu de l'article 87 bis du code pénal qui définit le terrorisme, qui a été modifié en juin 2021 pour élargir cette définition”. 

Abordant la grève de la faim menée par une quarantaine de détenus, les signataires de la déclaration ont indiqué que “5 d'entre eux ont été agressés physiquement, tandis qu'au moins 23 ont été transférés arbitrairement dans d'autres prisons”. 

“En réaction à la nouvelle vague de répression à travers laquelle les autorités algériennes visent à étouffer tout espace de liberté existant, menaçant le pluralisme politique et la survie de toutes les composantes de la société civile, 12 organisations algériennes, européennes, régionales et internationales ont annoncé leur engagement collectif pour la défense des droits de l'Homme en Algérie et formé un groupe de travail ad hoc le 11 février 2022”, lit-on dans la déclaration.         
 

A. C.

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