Les éditions Chihab ont organisé ce mardi après-midi une rencontre-débat avec Daho Djerbal, autour de son dernier ouvrage « Lakhdar Bentobbal. Mémoires de l'intérieur ». C’était une occasion de revenir sur l’Histoire de la révolution algérienne et ses acteurs « restés dans l’ombre », entre-autres le moudjahid Lakhdar Bentobbal et le rôle qu’il a joué lors du Congrès de la Soummam, en 1956.
Questionné par Liberté sur l’éventuelle parution d’un deuxième tome, qui devrait aborder le sujet des « trois B » (en référence à Lakhdar Bentobbal, Krim Belkacem et Abdelhamid Boussouf), Daho Djerbal a répondu que « pendant six ans on a transcrit littéralement à la main, le brouillon existe. Après discussion on a donné à taper à la machine. D’autres éléments sont venus s’ajouter aux documents écrits ». Il a également assuré qu’«aucun fragment, aucune ligne, n’a été omise à ce qui a été soumis à l’autorité de Si Lakhdar Bentobbal ».
Lire également l'article de "Liberté" en cliquant sur le titre, ici: "Les mémoires de Lakhdar Bentobbal enfin publiées"
Concernant les "trois B", l'historien a indiqué qu’il existait des termes qu’il refuse de reprendre et d’utiliser dans ses travaux ou communications. Se voulant plus précis, il a expliqué que « le terme trois B est une notion produite par la presse étrangère, par Yves Courrière qui était journaliste». Et d’enchérir, à propos de Lakhdar Bentobbal : « j’ai insisté sur ‘’membre du comité interministériel de la guerre, pas membre des trois B’’, c’est très important, parce qu’en lisant notre histoire à travers la grille de lecture de l’étranger nous sommes à côté de notre histoire».
Daho Djerbal a par ailleurs promis de divulguer d’autres faits dans son prochain ouvrage, pour revenir, entre-autres sur la disparition de Abane Ramdane.
Imène AMOKRANE