Le blogueur et activiste Chamseddine Laâlami, dit Brahim, a été remis, hier, en liberté provisoire par la cour de Bordj Bou-Arréridj après avoir purgé une partie de ses peines. C’est ce que nous avons appris d’un membre du collectif des avocats de la défense, Me Zine Boukhari. L’avocat a affirmé que Chamseddine Laâlami, qui purgeait sa peine à la prison d’Aïn Oussera, dans la wilaya de Djelfa, a été relâché par la cour d’appel de Bordj Bou-Arréridj. “Cette libération est une procédure légale”, selon l’avocat de la défense, qui ajoute qu’il restera en liberté provisoire jusqu’à ce que la Cour suprême rende ses décisions concernant ses recours. “C’est une bonne nouvelle pour sa famille et ses amis. Il va pouvoir passer le Ramadhan à la maison”, a-t-il ajouté. Pour rappel, arrêté et placé sous mandat de dépôt le 8 septembre 2020, le militant Chamseddine Laâlami est poursuivi dans plusieurs affaires pour plusieurs chefs d’inculpation dont, “outrage à corps constitués” et “utilisation de la force contre un agent de la force publique”.
Brahim Laâlami avait déjà été emprisonné le 21 novembre 2019, puis relaxé le 16 avril, pour “incitation à attroupement non armé” alors qu'il avait appelé plusieurs fois à manifester. Condamné et emprisonné dans une autre affaire liée à ses activités politiques, la cour de Bordj Bou-Arréridj le condamne à 2 mois de prison ferme. Il quittera la prison le 30 août après avoir dépassé la durée de la peine. Mais il retourne en prison 10 jours après. Concernant l’autre activiste, Cherif Ahmed Ketfi, condamné en première instance par le tribunal de Ras El-Oued (30 kilomètres à l’est du chef-lieu de Bordj Bou-Arréridj) le 24 février dernier, à un an de prison ferme et une amende de 20 000 DA, il vient d’être, lui aussi, libéré par la cour de Bordj Bou-Arréridj. Le jeune activiste a été jugé le 17 février dernier pour “incitation à attroupement” et “publication d’informations qui nuisent à l’intérêt national”, selon Me Zine Boukhari, un des avocats du collectif de défense. Ahmed Ketfi avait été arrêté et placé sous mandat de dépôt début février.
R. N.