En l’espace de 15 jours, 550 kg de viandes impropres à la consommation humaine et destinées à la vente ont été saisies au cours d’opérations de contrôles menées par la commission de la santé, de l'hygiène et de la protection du consommateur de la commune d'Oran, en collaboration avec les directions locales du commerce, du tourisme et de l’agriculture, ainsi qu’avec l’Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce).
Cette campagne, qui s’est étendue du 1er au 15 mars, a également permis de contrôler 12 commerces et deux hôtels.
Outre les viandes, ces opérations se sont soldées par la destruction de 2 tonnes de différents produits de consommation périmés, et la récupération de 50 mètres de câble en cuivre. Une proposition a été faite pour la fermeture et le dépôt de plainte contre six commerçants et un avertissement pour huit d'entre eux.
Depuis l’installation d’une nouvelle équipe à la tête de la commission communale, les opérations de contrôle ont été relancées et intensifiées, comme l’explique Abdelhakim Dib, le chargé de communication du bureau d’Oran de l’Apoce. “Depuis, les choses commencent à bouger”, assure-t-il, indiquant que dans tous les secteurs (restaurants, fast-food, boulangeries…), là où il y a consommation, il existe des infractions liées à l’hygiène ou encore aux conditions de conservation des aliments.
Si les opérations de contrôle touchent les quartiers populaires, lieux de concentration des points de restauration rapide, Abdelhakim Dib affirme qu’elles concerneront toutes les adresses liées à la consommation. Des opérations, dont la fréquence est de deux à trois par semaine, vont s’intensifier pendant le mois du Ramadhan ou du moins à son début.
Rappelons qu’en février dernier, les propriétaires d'un restaurant sis au quartier Akid-Lotfi ont été condamnés en première instance à une année de prison ferme et une amende de 100 000 DA pour tricherie sur les produits destinés à la consommation humaine et infraction liée à l'hygiène, commercialisation de produits alimentaires impropres à la consommation humaine, tout en sachant qu'ils sont avariés, avait indiqué la commission en question.
Plus de 200 kg de viandes blanches et rouges en l'état ou hachées, impropres à la consommation, stockées dans des conditions douteuses et dégageant des odeurs nauséabondes, et deux tonnes produits alimentaires divers (olives, fromage, légumes et autres) conservés dans des conditions lamentables avaient été saisis lors d’une opération de contrôle menée par la commission.
SAïD OUSSAD